Etre sauveteur en mer bénévole

avec la Fédération d’Entraide Polynésienne de Sauvetage en Mer

La vedette Ravaru avance dans le lagon, le gyrophare est allumé et les moteurs sont à fond. Le blessé est repéré, il fait des signes de détresse. Le récif empêche la vedette de s’approcher davantage.

Romain est l’un des sauveteurs en mer, il plonge pour récupérer la victime. Elle est consciente mais une crampe à la jambe, due aux longues heures passées sur le récif sans boire, l’empêche de se déplacer.

Le sauveteur nageur parle constamment à la victime pour la rassurer mais aussi aux autres sauveteurs pour mieux se préparer à intervenir. Il tracte alors le blessé jusqu’à la vedette et Fabien l’aide à le remonter à bord. Les premières vérifications médicales commencent. Son nom et état physique sont communiqués par radio au centre de coordination de sauvetage aéromaritime, le JRCC.

Le JRCC Tahiti (Joint Rescue Coordination Center) dirige toutes les opérations de recherche et de sauvetage maritimes mais aussi aéronautiques en Polynésie française.

Ce scénario pourrait être réel. Heureusement il s’agit aujourd’hui d’un entraînement de la FEPSM (Fédération d’Entraide Polynésienne de Sauvetage en Mer) organisé conjointement avec le JRCC.
Ce dernier a communiqué à l’équipe des sauveteurs en mer la présence d’un paddler en détresse, comme il l’aurait fait dans un cas réel. L’exercice se passe grandeur nature, comme un véritable sauvetage et au plus proche de la réalité. Guillaume est aussi l’un des sauveteurs bénévoles, il joue la victime après s’être placé près du récif pour les besoins de l’exercice.

Aujourd’hui, les sauveteurs de la FEPSM simulent les deux situations les plus courantes : un paddler perdu sur le récif et un poti marara en panne avec des marins déshydratés.

Chaque exercice nécessite concentration et gestion de la pression car les sauveteurs ne sont pas à l’abri d’une difficulté. Il n’y a pas de risque zéro même si toutes les étapes de l’exercice sont préparées en amont.

Les gestes sont précis et travaillés, tout le monde sait ce qu’il a à faire. Le second entraînement s’enchaîne.

Le JRCC annonce par radio qu’un poti marara est en difficulté et transmet sa position exacte aux sauveteurs.

L’embarcation est en panne, Jojo et Blaise jouent les marins déshydratés. La vedette Ravaru part de nouveau à toute vitesse dans le lagon près de la passe de Punaauia. Après avoir rejoint le poti marara, l’équipe des sauveteurs en mer vérifie et communique les conditions médicales des hommes à bord, puis remorque leur bateau. Une simple panne moteur peut mettre en danger la vie des marins si les conditions météo se dégradent. L’exercice est fini. Les amarres de la remorque sont lâchées. Tous les marins rentrent à la station de Vaitupa à Faa’a.

Ces sauveteurs s’appellent Jojo, Blaise et Albert (alias Bébé Gros), ils sont marins pêcheurs. Romain, lui, est développeur. Fabien est installateur de matériel radio dans la vie quotidienne. Vetearii, le président de la FEPSM, travaille au Port Autonome. Ces hommes, venant d’horizons différents, sortent en mer pour sauver des vies humaines.

Leur présence sur le territoire est nécessaire et indispensable !

Ils risquent parfois leur vie, au service d’une cause importante et souvent suite à une simple imprudence, d’autant plus en Polynésie où les activités nautiques sont pratiquées toute l’année.

Travail d’équipe, sentiment d’accomplissement…

Lorsque l’on parle de la mer, les sauveteurs ont une bienveillance et une fraternité à toute épreuve.

R.P.

Infos pratiques

Un problème en mer : appelez le 16 par téléphone ou par VHF, numéro et canal ouverts 24h/24 et gratuits.

Vous souhaitez devenir bénévole aux côtés des sauveteurs en mer de la FEPSM ? Quelque soit votre profil, contactez la FEPSM pour plus d’informations :
www.facebook.com/FEPSM
87 33 16 16 – [email protected].

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Edition 32#

Novembre - Décembre 2019

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Publié le 19 décembre 2019
par Camille Lagy

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