Le Pandanus

Une belle alternative

Notre planète offre des ressources comme le pandanus qui permettent de vivre avec harmonie, élégance et beauté. Aussi nous parlerons de cette belle matière végétale. Sa fibre nous donne la possibilité de respecter l’environnement, si cher à notre cœur !

Le pandanus

C’est un arbuste pouvant atteindre 12 m de hauteur. Il possède des racines-échasses (urefara) et un tronc épineux. Ses feuilles étroites peuvent atteindre 2 m de longueur (pae’ore, raufara). Ses fleurs mâles de couleur blanche portent le nom de Hïinano. Son fruit est composé de drupes (mä’a a fara) qui changent de couleur en mûrissant et qui, parfumées servent à faire des colliers, des couronnes.
Il pousse aussi bien au niveau de la mer, où ses racines baignent dans l’eau claire de nos lagons, que sur les îles volcaniques jusqu’à une hauteur de 1000 m. La racine aérienne (urefara) donne une fibre solide et souple, elle est utilisée pour la confection de cordages, de couronnes, colliers et costumes de danses.

Plusieurs espèces et variétés existent dans le Pacifique mais deux sont plus communes :

  • Le pandanus du bord de mer souvent appelé fara est vigoureux et utilisé pour le tressage. Il sert également pour les revêtements de toitures et est appelé alors ​rauoro, les feuilles sont séchées et disposées en plaques.
  • Le pandanus aux longues feuilles sans épine, se propage facilement au moyen des bourgeons, il est appelé pae’ore ou bien raufara. Sa culture est répandue aux Australes, il est utilisé pour les travaux de tressage délicats.

Aux îles Marquises certaines variétés étaient sacrées et réservées à la confection de colliers offerts aux tikis.

Aux temps anciens, le fruit était consommé en cas de disette, et la pulpe du fruit permettait de parfumer le monoï. La partie externe du tronc creux, était utilisée pour la confection de tuyaux d’eau, de poteaux, ou bien de manches et de pointes de harpons. Le papier pour fumer le tabac était fait de feuilles de pandanus dédoublées.

  • Photo : © Grégoire Le Bacon / Tahiti Tourisme

La préparation du pae’ore consiste à récolter les feuilles environ tous les deux mois. Puis elles sont attachées et suspendues deux à trois semaines jusqu’à ce qu’elles jaunissent. Si les feuilles moisissent, elles sont inutilisables, aussi sont-elles rentrées chaque soir. Le prix des rouleaux, appelés pïipita varie en fonction non pas des récoltes mais de la qualité du séchage.

Le tressage, une pratique ancestrale riche de tradition et de culture.

Aujourd’hui la Chambre d’Agriculture souhaite mettre en place une étude afin d’optimiser le séchage des feuilles de pandanus et ainsi obtenir un meilleur rendement. Dans le cadre du développement de la culture, elle a pour objectif de recenser ce qui existe et encourager la plantation.
La confection de pannes peut permettre la construction d’un toit ou le tressage pour la décoration d’une maison avec entre autres de grands pë’ue. Il sert également à la confection d’objets destinés à notre vie de tous les jours comme un panier à linge, un panier marché, un sac à main, un chapeau, un éventail, des sets de table ou bien une boîte à mouchoirs…

  • Photo : © Grégoire Le Bacon / Tahiti Tourisme

Le Musée de Tahiti et des îles conserve un livre du 19ème siècle qui
répertorie des centaines de motifs de tressage de nos îles. Une grande richesse pour le patrimoine polynésien.

Voyager avec… un chapeau, un sac, ou des cadeaux tressés en pandanus. C’est autorisé, il faut respecter la réglementation donnée sur le site :
www.biosecurite.gov.pf ou bien contacter le service phytosanitaire à Motu Uta : 40 54 45 85.

Le pandanus est une valeur sûre, naturelle et authentique, qui respecte l’environnement.

Engageons-nous à développer et sauvegarder cette richesse ancestrale, ce patrimoine culturel !

Nous remercions la Direction de la Culture et du Patrimoine pour la traduction des termes en Tahitien.

I.T.

  • Photo : © Grégoire Le Bacon / Tahiti Tourisme

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Edition 32#

Novembre - Décembre 2019

Coup de coeur

Publié le 20 décembre 2019
par Camille Lagy

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